Les prix du pétrole ont terminé en nette hausse mercredi à New York, le baril rebondissant à plus de 74$, grâce à l'enthousiasme plus prononcé des investisseurs pour l'achat d'actifs risqués sur fond d'accalmie des marchés et de recul des stocks.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en juillet a terminé à 74,38$, en progression de 2,39$ par rapport à mardi.

«Le pétrole a grimpé sur fond d'appétit accru pour le risque», a indiqué Ellis Eckland, analyste indépendant.

Les marchés boursiers progressaient nettement et l'euro est remonté au-dessus de 1,20$, dans un climat d'accalmie auquel ont participé les propos du président de la Réserve fédérale américaine, Ben Bernanke.

M. Bernanke a en effet indiqué que son institution tablait sur une croissance économique d'environ 3,5% aux États-Unis en 2010.

«Le pétrole avait été le plus vendu des actifs risqués. Si ce n'était pour la crise budgétaire européenne, le baril pourrait facilement remonter à 90$ ou 95$», a estimé Ellis Eckland.

Selon lui, l'immense marée noire dans le golfe du Mexique a resserré l'équilibre entre l'offre et la demande, ce qui a mis à mal les bases du marché. D'ailleurs, l'Agence américaine de l'énergie a revu ses prévisions de production des États-Unis en baisse.

Le recul des stocks de pétrole a également contribué à la hausse des prix, a précisé Ellis Eckland.

Au total, les réserves de brut ont reculé de 1,8 million de barils et celles d'essence sont restés inchangées. La consommation totale des Américains est en hausse de 7,3% par rapport à la même période un an plus tôt.

«La diminution totale des stocks de pétrole et de produits pétroliers a été moins impressionnante qu'espéré, mais elle a tout de même atteint 500 000 barils», a noté Nic Brown, de Natixis.

Des informations liées au fait que les exportations de la Chine auraient été particulièrement solides en mai ont également soutenu le marché, ont rapporté plusieurs analystes.