Les stocks de pétrole brut et d'essence ont largement diminué la semaine dernière aux États-Unis, bien plus qu'attendu, a indiqué jeudi le département américain de l'Energie (DoE).

Les réserves de brut ont reculé de 1,9 million de barils à 363,2 millions de barils lors de la semaine achevée le 28 mai. Cet important repli va à l'encontre des prévisions des analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, qui tablaient sur une augmentation de 200 000 barils.

Ces réserves sont exactement au même niveau que l'an dernier, a précisé le DoE, mais restent au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne à cette période de l'année.

Les stocks au terminal de Cushing (Oklahoma) sont tout de même revenus à leur niveau record atteint il y a deux semaines, à 37,9 millions de barils. Ce centre de stockage, le plus important aux États-Unis pour le brut, est très surveillé car il sert de point de livraison pour le brut texan échangé sur le marché new-yorkais.

Les stocks d'essence ont largement diminué, de 2,6 millions de barils à 219 millions de barils, tandis que les analystes prévoyaient un recul de seulement 700 000 barils.

Ils restent pour autant supérieurs de 5,8% par rapport à l'an dernier, au-dessus de la limite haute de la fourchette moyenne.

Ces réserves sont très surveillées à l'approche de l'été, et alors que vient de s'achever le week-end prolongé de Memorial Day, qui marque traditionnellement le début de la saison des grands déplacements en automobile aux États-Unis.

Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont en revanche augmenté de 500 000 barils à 153,0 millions de barils. Les analystes s'attendaient à une baisse de 100 000 barils.

Ils sont un peu inférieurs à leur niveau d'il y a un an (-0,8%), au-dessus cependant de la limite supérieure de la fourchette moyenne, a noté le ministère.

Côté demande, sur les quatre dernières semaines, les Américains ont consommé en moyenne 19,7 millions de barils par jour (mbj) de produits pétroliers, soit une hausse de 8,1% par rapport à la même période l'an passé.

La consommation d'essence ressort en progression de 0,5% sur un an, et celle de produits distillés de 17,1%.

Les raffineries américaines ont légèrement ralenti leur cadence, fonctionnant à 87,5% de leurs capacités, contre 87,8% la semaine précédente.

Vers 11h30, le baril de «light sweet crude» pour livraison en juillet s'échangeait à 73,06$, en hausse de 27 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Il avait ouvert en hausse de 26 cents mais avait bondi juste après la publication du rapport du DoE.