Les prix du pétrole ont de nouveau fini en nette baisse mardi à New York, alors que le marché reste pessimiste face à la crise en zone euro et ses effets sur le secteur bancaire.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en juillet a terminé à 68,75$, en recul de 1,46$ par rapport à la veille.

Il a plongé en séance jusqu'à 67,15$, avant de limiter sa baisse.

Pour Jason Schenker, de Prestige Economics, ce nouveau recul des cours a été entraîné par «les inquiétudes persistantes du marché concernant les dettes des États».

«Les gouvernements vont réduire leurs dépenses, cela va affecter la capacité des économies de ces pays à se reprendre, surtout dans un pays comme l'Espagne, où le chômage atteint 20%», a relevé de son côté Andy Lipow, de Lipow Oil Associates

Les craintes de voir la crise grecque se répéter dans d'autres pays sont revenues sur le devant de la scène pendant le week-end lorsque la banque centrale espagnole a dû procéder au sauvetage de Cajasur, une caisse d'épargne du sud du pays.

Lundi, quatre autres caisses du pays ont annoncé leur fusion.

Les tensions entre Corée du Nord et Corée du Sud ont ajouté au climat de nervosité: l'armée nord-coréenne a été mise en alerte après que Séoul a menacé lundi Pyongyang de lui «faire payer le prix» du naufrage d'un de ses navires de guerre.

Ces informations ont poussé les investisseurs vers les valeurs refuges, dont la monnaie américaine, dont la hausse rend mécaniquement le brut moins attractif pour les acheteurs munis d'autres devises.

En revanche, ils se détournaient des actifs jugés plus risqués, comme les matières premières et les actions.