Les stocks de pétrole brut ont de nouveau progressé davantage que prévu la semaine dernière aux États-Unis, tandis que ceux d'essence ont connu une chute surprise, selon les chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Énergie (DoE).

Les réserves de brut ont augmenté de 1,9 million de barils à 362,5 millions de barils lors de la semaine achevée le 7 mai. Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires tablaient sur une hausse de seulement 800 000 barils.

Ces réserves sont inférieures de 1,7% à leur niveau de l'an dernier, a précisé le DoE, mais restent au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne à cette période de l'année.

Les stocks au terminal de Cushing (Oklahoma) ont atteint 37 millions de barils, un record, contre 36,2 millions de barils une semaine plus tôt. Ce centre de stockage est très suivi, car il sert pour le brut texan qui sert de référence sur le marché new-yorkais.

En revanche, les stocks d'essence ont baissé de 2,8 millions de barils, à 222,1 millions de barils, alors que les analystes prévoyaient une progression de 700 000 barils.

Ils restent pour autant supérieurs de 5,1% par rapport à l'an dernier, au-dessus de la limite haute de la fourchette moyenne.

Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) se sont eux étoffés de 1,4 million de barils, à 153,8 millions de barils. Les analystes attendaient une hausse moins marquée, de 1 million de barils.

Ils sont supérieurs de 2,8% à leur niveau d'il y a un an, au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne, a noté le Ministère.

Côté demande, sur les quatre dernières semaines, les Américains ont consommé en moyenne 18,9 millions de barils par jour (mbj) de produits pétroliers, soit une hausse de 2,8% par rapport à la même période l'an passé.

La consommation d'essence ressort en progression de 2,7% sur un an, et celle de produits distillés de 7,5%.

Les raffineries américaines ont un peu ralenti leur cadence, fonctionnant à 88,4% de leurs capacités, contre 89,6% la semaine précédente.

Vers 10h45, le baril de «light sweet crude» pour livraison en juin s'échangeait en baisse de 14 cents à 76,23$ sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Il avait ouvert en hausse de 12 cents.