Hydro-Québec n'ira pas exploiter des centrales hydroélectriques au pays de Sarkozy.

En dépit de l'annonce du gouvernement français d'ouvrir à la concurrence l'exploitation d'une partie de son parc hydroélectrique, la société d'État québécoise affirme qu'elle ne répondra pas aux appels d'offres qui seront lancés bientôt.

Hier, des dépêches d'agence de presse rapportaient qu'Hydro-Québec s'était «mise sur les rangs» pour profiter de l'ouverture du marché hydroélectrique français.

Le gouvernement Sarkozy cherche en effet des exploitants pour faire fonctionner et moderniser une cinquantaine de centrales hydroélectriques totalisant 5300 mégawatts, soit 20% du parc français. La décision vient mettre fin à la domination d'Électricité de France sur la gestion des centrales hydroélectriques françaises.

Or, Hydro-Québec affirme qu'elle n'est pas intéressée par ces contrats. «On ne s'est pas mis sur les rangs et on n'a pas l'intention de le faire non plus. Hydro-Québec se concentre sur ses activités d'exploitation et de développement au Québec et avec ses marchés voisins», a affirmé hier à La Presse Affaires Marie-Hélène Deveault, porte-parole d'Hydro-Québec.

Le nom d'Hydro-Québec avait circulé aux côtés de ceux de l'autrichien Verbund et du norvégien Statkraft parmi les sociétés intéressées à répondre aux appels d'offres de la France, qui seront lancés cette année et s'étendront jusqu'en 2013.