Les cours du cacao et du café ont repris le chemin de la baisse cette semaine, pénalisés par un repli des investissements spéculatifs, alors que le sucre rebondissait, tout en restant à distance de records atteints en début d'année.

CACAO

Les cours de la fève brune ont repris leur souffle cette semaine, après avoir atteint leur plus haut niveau en six semaines la semaine précédente.

«Le rebond du marché a calé (...), en l'absence de nouvelles données sur l'état» de l'offre et de la demande, commentait Kona Haque, analyste chez Macquarie.

«Le marché est dans une période d'accalmie saisonnière, entre deux périodes de récolte en Afrique de l'Ouest», précisait l'analyste.

De plus, le marché attend avec prudence des données sur les stocks de cacao moulu en Europe, qui pourraient fournir des indications sur une éventuelle reprise de la demande en 2010, notaient des analystes.

Sur le Liffe, la tonne de cacao pour livraison en mai cotait 3300$ CAN vendredi 11h, contre 3490$ CAN jeudi dernier.

Sur le NYBoT, le contrat pour livraison en mai valait 2865$ contre 2984$ la tonne pour la même échéance jeudi dernier.

CAFÉ

Les cours du café sont repartis en légère baisse, alors que les investisseurs spéculatifs s'assuraient quelques bénéfices après un rebond des cours la semaine précédente.

En effet, les cours du café avaient atteint la semaine dernière leur plus haut niveau depuis mi-janvier à Londres et fin janvier à New York.

«Le marché reste globalement dans un éventail serré» et le danger est maintenant de voir les prix baisser encore plus du fait d'une demande qui demeure en berne, prévenait Ralph Hawes, analyste de la maison de courtage Sucden.

Sur le Liffe de Londres, le robusta pour livraison en juillet valait 1389$ la tonne vendredi à 11h, contre 1394$ pour le contrat à même échéance jeudi dernier.

Sur le NYBoT de New York, l'arabica pour livraison en mai cotait 134,55 cents la livre contre 137,70 cents la livre pour la même échéance jeudi dernier.



SUCRE


Les cours du sucre ont repris un peu de forces cette semaine, mais restent loin de records en 33 ans atteints fin janvier et début février.

Les cours du sucre ont atteint en début d'année 767 livres la tonne à Londres et 30,40$ à New York, dopés par des signes de pénurie, notamment en Inde. Traditionnellement exportateur de sucre, ce pays a dû en importer massivement cette année pour satisfaire ses propres besoins.

«La confiance (des investisseurs) vis-à-vis du sucre demeure fragile, mais la récente chute des prix semble avoir été exagérée, étant donné les fondamentaux (de l'offre et de la demande, ndlr) qui restent positifs pour les mois à venir», commentait Sudakshina Unnikrishnan, analyste de Barclays Capital.

Le Pakistan a notamment lancé des appels d'offres pour l'importation de sucre blanc, notaient des analystes.

«Cependant, le potentiel haussier (du sucre) reste limité», prévenait Kona Haque, du fait notamment d'une hausse des prévisions de production indienne, qui devrait entraîner une baisse des importations du pays.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en mai valait 490 livres (757$ CAN) vendredi vers 11h contre 469,40 livres (725$ CAN) la tonne jeudi dernier.

Sur le NYBoT américain, la livre de sucre brut pour livraison en mai valait 15,99 cents contre 15,53 cents jeudi dernier.