Le prix du baril de pétrole s'est approché de son plus haut niveau depuis un an et demi mercredi à New York, dopé par l'affaiblissement du dollar malgré la progression des réserves pétrolières américaines.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en mai a terminé à 83,76$, en hausse de 1,39$ par rapport à la veille.

Il est monté pendant les échanges à 83,85$, frôlant son plus haut niveau de l'année (83,95$), atteint en janvier, qui était alors un sommet depuis octobre 2008.

«Le dollar s'est un peu affaibli, et il y a habituellement une relation inverse» entre évolution du billet vert et des cours du pétrole, a relevé Bart Melek, de BMO Capital Markets.

Un billet vert plus faible rend le brut plus attractif pour les acheteurs munis d'autres devises.

Selon M. Melek, le marché pétrolier a aussi été encouragé par les commentaires issus du Forum international de l'énergie, qui réunissait pays producteurs et consommateurs mercredi à Cancun, au Mexique.

«Ce que j'en retiens, c'est que les gens prévoient une bonne croissance économique, et une bonne demande de pétrole», a indiqué l'analyste.

Les cours n'ont que brièvement réduit leurs gains après la diffusion des statistiques hebdomadaires du département américain de l'Énergie sur les réserves pétrolières des États-Unis. Elles ont révélé une nouvelle hausse, plus forte que prévu, des stocks de brut, et une progression inattendue de ceux d'essence.

Ces chiffres «concernent la semaine dernière», a estimé Adam Sieminski, de la Deutsche Bank. «Ce marché semble avancer davantage en se basant sur le sentiment (des opérateurs) quant à l'avenir. Il y a des attentes de hausse de la demande», a-t-il ajouté.