Les prix du pétrole se sont nettement repliés jeudi à New York, alors que le marché s'inquiétait de nouveau de la fragilité de la reprise économique.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en avril a terminé à 78,17$, en baisse de 1,83$ par rapport à mercredi.

«Cela s'explique par la macroéconomie», a résumé Ellis Eckland, analyste indépendant, retenant une série d'indicateurs décevants aux États-Unis ces derniers jours. «Cela implique que la demande ne sera pas aussi bonne qu'attendu, il est certain que cela affecte le marché pétrolier», a-t-il expliqué.

L'attention s'est concentrée jeudi sur la forte hausse, inattendue, des inscriptions hebdomadaires au chômage aux États-Unis, au plus haut depuis novembre.

«Tant que les consommateurs ne seront de retour au travail, et commenceront à alimenter la demande, dont les prix du pétrole dépendent, le niveau des cours suscitera la méfiance», a estimé Mike Fitzpatrick, de MF Global.

Et en Europe, «les craintes concernant la Grèce persistent», a ajouté Ellis Eckland.

Pour Phil Flynn, de PFG Best Research, les opérateurs «reportent leur attention vers l'offre et la demande, et le marché repart à la baisse».

L'offre reste en effet abondante: le département américain de l'Énergie (DoE) a annoncé mercredi que les réserves américaines de brut avaient progressé la semaine dernière pour la sixième semaine d'affilée, de 3,0 millions de barils.