Les prix du pétrole ont fini en nette hausse mercredi à New York, le baril revenant à 80$, porté par le repli de la monnaie américaine et quelques éléments positifs du rapport hebdomadaire sur les stocks américains.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en avril a terminé à 80$ pile, en hausse de 1,14$ par rapport à la veille.

Il a ainsi comblé une bonne partie des pertes enregistrées la veille (1,45$), qui avaient suivi cinq séances de progression.

Le marché est monté de concert avec Wall Street, après les remarques du président de la Réserve fédérale américaine Ben Bernanke qui ont contribué à faire reculer le dollar.

M. Bernanke a affirmé mercredi devant la Chambre des représentants que le chômage aux Etats-Unis justifiait le maintien de taux d'intérêt très bas «pendant une longue période», faisant s'éloigner toute idée de resserrement prochain de la politique monétaire de l'institution.

Le soutien apporté par le recul du dollar a permis de surmonter un rapport hebdomadaire sur les stocks de pétrole aux États-Unis légèrement baissier, a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

Les réserves de brut ont en effet progressé pour la sixième semaine d'affilée au cours de la semaine passée, de 3,0 millions de barils selon les chiffres du département de l'Énergie, alors que les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires tablaient sur une augmentation bien moindre de 1,2 million de barils.

Les chiffres de l'API, l'association américaine des industriels du pétrole, avait fait espérer un recul: elle avait calculé de son côté une décrue de 3,1 millions de barils.

Le repli des stocks de produits distillés, dont le fioul de chauffage, s'est révélé quand à lui moins important que prévu: 600 000 barils contre 1,9 million estimé.

Mais le marché a semblé retenir la baisse inattendue des stocks d'essence, a souligné Andy Lipow, de 900 000 barils alors que les analystes attendaient une hausse de 500 000 barils.