Le marché des métaux s'est redressé cette semaine, effaçant une partie des pertes massives subies la semaine précédente, les investisseurs semblant soulagés par l'annonce d'un plan de soutien européen à la Grèce et en partie rassurés sur les perspectives de demande en Chine.

Les cours du London Metal Exchange ont grimpé fortement jusqu'à jeudi, les investisseurs semblant retrouver peu à peu le goût du risque, notamment après l'engagement pris jeudi par Bruxelles de venir au secours de la Grèce.

Victimes d'une crise de confiance sur la santé de l'économie mondiale, notamment en raison des incertitudes pesant sur une zone euro fragilisée par les difficultés budgétaires de la Grèce, le marché des métaux avait subi des pertes massives la semaine dernière.

Les craintes entourant la consommation chinoise, qui avaient aussi participé au déclin des cours depuis la mi-janvier, se sont en outre un peu apaisées.

«Les prix à la consommation chinois ont surpris par leur modération. Comme par ailleurs les prêts bancaires ont fortement ralenti ces dernières semaines, la possibilité d'un resserrement plus marqué de la politique monétaire chinoise se réduit, selon nos économistes», expliquait Gayle Berry, analyste chez Barclays Capital.

«Ceci a soulagé la crainte qu'un changement de politique (monétaire) ne donne un brusque coup de frein à la consommation de métaux, ce qui a par conséquent fait rebondir l'ensemble du marché», développait-elle.

«L'impression qui émane de l'Asie est que la demande de métaux pourrait être forte après le Nouvel an chinois, et ceci pourrait expliquer la forte progression des cours à l'approche des vacances (en Chine), qui commenceront le 14 février et vont durer une semaine», ajoutait Ed Meir, analyste chez MF Global.

Ces craintes ont toutefois été relancées par l'annonce vendredi d'un nouveau relèvement du taux de réserves obligatoires des banques par la Banque centrale de Chine, ce qui a eu pour effet d'effacer une partie des gains accumulés jusqu'à jeudi.

Dans ce contexte un peu plus optimiste, le renforcement du dollar, qui avait fortement pesé sur les prix la semaine dernière, ne semble plus exercer qu'une pressions modérée sur les cours. Le billet vert a touché vendredi un nouveau plus haut depuis mai dernier, à 1,3532$ pour un euro.

> Tombé vendredi dernier à son niveau le plus bas depuis trois mois (à 6225$), le CUIVRE a depuis repris 7,3%.

> L'ALUMINIUM, qui avait chuté jusqu'à 1967$, un plus bas depuis fin novembre, a emboîté le pas au métal rouge, reprenant 2,3% sur la semaine.

> Le PLOMB a commencé la semaine en accentuant sa dégringolade, avant de se ressaisir nettement.

Le métal lourd a touché lundi 1911$, son niveau le plus bas depuis fin octobre, avant de terminer sur une hausse de 6,8%.

> Le ZINC a, comme le plomb, accentué ses pertes, avant de remonter. Il a d'abord touché 1935$ lundi, un plus bas depuis début octobre, avant de redresser la barre.

À terme, les prix du zinc sont appelés à grimper en raison des contraintes sur l'offre minière, juge Michael Widmer, analyste chez Merrill Lynch. «Même si le rapport de l'offre et la demande n'est pas particulièrement tendu cette année, les prix devrait par conséquent progresser à moyen terme, pour atteindre en moyenne 2.750 tonnes en 2011», ajoute-t-il.

Sur le LME, une tonne de cuivre pour livraison dans trois mois valait 6799$ la tonne vendredi matin contre 6335$ la tonne vendredi dernier.

L'aluminium valait 2039$ la tonne contre 1992$.

Le plomb valait 2103$ la tonne contre 1968$.

L'étain valait 16 025$ contre 15 650$.

Le nickel valait 18 500$ la tonne contre 17 410$.

Le zinc valait 2147$ contre 2003$.