Les prix du pétrole se sont un peu repris lundi à New York, après avoir cumulé environ 6$ de pertes en trois séances, dans un marché qui reste sensible à l'évolution de la monnaie américaine.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en mars a terminé à 71,89$, soit une progression de 70 cents par rapport à la clôture de vendredi.

«Le marché se stabilise après avoir baissé sévèrement pendant trois jours», a constaté Mike Fitzpatrick, de MF Global: le baril de brut texan avait en effet abandonné un peu plus de 6 dollars depuis mercredi, pénalisé notamment par le net raffermissement de la monnaie américaine face à l'euro.

«Tout le monde est focalisé sur les problèmes de dette en Grèce et au Portugal. Le marché semble réagir à ce facteur plutôt qu'à tout autre, et prenait le sillage du dollar aujourd'hui. Si le dollar se renforce, le pétrole baisse et inversement», a rapporté de son côté Phil Flynn, de PFG Best Research.

Or, le dollar s'offrait une pause dans sa progression lundi, même si l'euro peinait à repasser la barre de 1,37$ après être tombé au plus bas depuis près de neuf mois.

Pour Mike Fitzpatrick, le baril s'installait dans une fourchette d'échanges entre 67$ et 72$ au premier trimestre.

Les facteurs géopolitiques étaient haussiers. L'Iran a notifié lundi à l'AIEA sa décision de commencer à produire de l'uranium hautement enrichi malgré les pressions internationales, tout en se déclarant prêt à arrêter ce processus s'il obtenait des grandes puissances le combustible nucléaire qu'il réclame.

«Jusqu'à présent le marché pétrolier n'est pas surpris», a toutefois remarqué Phil Flynn.

Par ailleurs, le numéro deux du réseau au Yémen a affirmé dans un message audio diffusé lundi sur un site islamiste qu'Al-Qaeda voulait prendre le contrôle du détroit stratégique de Bab al-Mandeb séparant le Yémen de la Corne de l'Afrique, entre la mer Rouge et le golfe d'Aden.