Les prix du pétrole ont de nouveau nettement reculé vendredi à New York, le baril de référence cédant 1,95$ à 71,19$, pénalisé par le raffermissement de la monnaie américaine après les chiffres de l'emploi aux États-Unis.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en mars a terminé à 71,19$, soit un repli de 1,95$ par rapport à la clôture de jeudi.

Le baril avait déjà plongé de près de 4$ la veille.

Le net raffermissement du dollar minait le marché pétrolier. La fin de la semaine a été marquée par une nouvelle poussée de la monnaie américaine face à l'euro, tombé à moins de 1,36$.

Cette situation provoquait le dénouement de positions longues parmi les investisseurs qui avaient parié sur le baril au détriment du dollar. À l'inverse, l'affaiblissement de la monnaie américaine avait soutenu la remontée l'année dernière.

Le mouvement s'est emballé au cours de la séance, le baril descendant jusqu'à 69,50$ après qu'un seuil technique de résistance important ait été cassé, a expliqué Ellis Eckland, analyste indépendant, soulignant que les courtiers «prennent ces seuils de soutien très au sérieux».

Il a toutefois clôturé au-dessus de 71$, rebondissant sur le seuil de résistance suivant.

Le climat de prudence qui règne actuellement sur les marchés était défavorable aux actifs considérés comme risqués, au rang desquels les matières premières, mais aussi les actions. À Wall Street, l'indice Dow Jones perdait plus de 1% au moment de la clôture du Nymex.

La défiance était alimentée vendredi par les chiffres de l'emploi américain notamment.

«Le taux passe en dessous de 10%, c'est psychologique, mais il y a en fait eu plus de destructions d'emplois qu'attendu», a noté Jason Schenker, de Prestige Economics.

L'économie américaine a encore détruit des emplois en janvier, 22 000, alors que beaucoup espérait voir enfin des créations, a rappelé Ellis Eckland. Le chiffre de décembre a en plus été revu largement à la hausse. Le taux de chômage aux États-Unis a de son côté reculé à 9,7% pendant le premier mois de l'année.