La Fédération des chambres de commerce du Québec s'oppose à un moratoire complet sur l'exploitation des mines d'uranium dans la province.

Lundi, dans un communiqué de presse, la présidente-directrice générale de la FCCQ, Françoise Bertrand, a indiqué que l'exploitation des mines d'uranium est de nos jours sécuritaire et fortement réglementée au Canada, et que rien ne justifie l'imposition d'un moratoire complet sur l'exploration et l'exploitation de cette ressource naturelle dont le Québec regorge.

Elle a ainsi commenté la demande du Rassemblement des opposants nord-côtiers aux mines d'uranium au sujet d'un tel moratoire.

Selon la Fédération, l'exploitation des richesses naturelles occupe un poids important dans l'économie du Québec et les retombées économiques de ce type d'exploitation sont nombreuses pour les communautés locales et régionales.

Mme Bertrand reconnaît qu'il va de soit que l'acceptabilité sociale d'un projet fait désormais partie de la donne, comme c'est le cas pour les impacts environnementaux ou économiques des projets, et qu'une trop grande proximité des communautés et des mines d'uranium pose peut-être des problèmes, auquel cas une approche prudente s'impose. Toutefois, elle estime que, «encore une fois, on veut jeter le bébé avec l'eau du bain».

La question d'un moratoire sur l'exploitation de l'uranium a fait la manchette à la fin de l'an dernier lorsque des médecins de l'hôpital de Sept-Iles ont menacé de démissionner en bloc afin de protester contre un projet d'exploration d'uranium de la compagnie Terra Ventures au nord de la ville. Ceux-ci soutiennent que la santé des habitants de la région est menacée.

Cette contestation, appuyée par un désaccord généralisé parmi la population locale face au projet, a incité le gouvernement du Québec à rencontrer les dirigeants de la compagnie pour discuter de la situation. À la mi-décembre, citant les conditions actuelles du marché, Terra Ventures a annoncé qu'elle suspendait ses travaux d'exploration ainsi que les travaux de construction du chemin d'accès au site d'exploration.

La nouvelle de l'abandon des travaux n'a pas convaincu les opposants au projet d'abandonner leur demande pour un moratoire complet sur l'exploitation de l'uranium au Québec.