Les prix du pétrole se sont repliés mercredi à New York après le rapport en demi-teinte du département de l'Énergie sur les stocks et la demande d'or noir aux Etats-Unis, le baril repassant sous le seuil des 74$.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en mars a terminé à 73,67$, en recul de 1,04$ par rapport à la clôture de mardi.

«Le rapport sur les stocks pèse sur les prix, en particulier l'essence», a indiqué Bart Melek, de MF Global.

Le marché ne s'est en effet pas concentré sur la chute des stocks de brut, de 3,9 millions de barils, alors même que les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires tablaient sur une hausse de 900 000 barils.

Il a en revanche noté le bond de 2 millions de barils des réserves d'essence - toutefois pas hors norme pour la saison, a noté Hussein Allidina, de Morgan Stanley - ainsi que la hausse des stocks de produits distillés (+400 000 barils).

Cette dernière catégorie, qui inclut le fioul de chauffage et le diesel, a aussi déjoué les pronostics: les analystes s'attendaient à voir un recul de 1,6 million de barils. Alors que le temps s'est radouci aux États-Unis, les importations ont grimpé à leur plus haut niveau depuis février 2006, a souligné M. Allidina.

De plus, «la demande américaine pour la plupart des produits pétroliers reste anémique, le temps moins froid aidant à enfoncer la demande», en baisse de 2% par rapport à la même période l'an passé, a rapporté de son côté Nic Brown, de Natixis.

Outre le rapport du DoE, le renforcement du dollar, notamment face à l'euro, a participé à garder la pression sur les prix du baril en renchérissant les échanges pour les investisseurs munis d'autres devises que le billet vert.