Les stocks de pétrole ont augmenté de façon bien plus importante que prévu la semaine passée, et ceux de produits distillés ont suivi la même tendance malgré le froid vif qui a sévi, a annoncé mercredi le département américain de l'Énergie (DoE).

Ces chiffres ont fait chuter un marché déjà faible. Vers 9h40, le baril de «light sweet crude» pour livraison en février lâchait 2,05$ à 78,74$ sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Il avait ouvert en baisse de 44 cents.

Les réserves de brut ont augmenté de 3,7 millions de barils à 331,0 millions de barils, lors de la semaine achevée le 8 janvier. Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires tablaient sur une hausse moins importante, de 1 million de barils.

Ces réserves sont désormais inférieures de 0,3% à leur niveau de l'an dernier, même si elles se maintiennent au-dessus de la fourchette moyenne pour cette période de l'année, a précisé le DoE.

Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage), très suivis à la suite du froid vif qui a touché ces derniers jours les États-Unis, ont eux aussi progressé alors que les analystes pronostiquaient une chute de 1,8 million de barils. Ils ont grimpé de 1,4 million de barils, à 160,4 millions de barils.

Ils sont supérieurs de 10,3% à leur niveau d'il y a un an, et eux aussi au-dessus de la fourchette moyenne des dernières années, a noté le ministère.

Les stocks d'essence ont continué de s'étoffer, de 3,8 millions de barils à 223,5 millions de barils. Les analystes envisageaient une progression plus limitée, de 1 million de barils.

Toujours au-dessus de la limite haute de la fourchette moyenne des dernières années, ils sont encore supérieurs de 4,2% à ceux de l'an dernier.

Côté demande, sur les quatre dernières semaines, les Américains ont consommé en moyenne 19,0 millions de barils par jour (mbj) de produits pétroliers, soit 0,9% de moins qu'à la même période l'an passé.

La consommation d'essence ressort en hausse de 0,4% sur un an et celle de produits distillés s'affichait en baisse de 4,0%.

Les raffineries américaines, qui opèrent à très bas régime, ont accéléré leurs cadences à 81,3% de leurs capacités, contre 79,9% la semaine précédente.