Les prix du pétrole se repliaient à l'ouverture du marché vendredi à New York, le baril revenant à 82 dollars après le dévoilement des chiffres du chômage aux États-Unis certes décevants, mais qui n'ont pas surpris les investisseurs.

Vers 14H10 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en février s'échangeait à 82,04 dollars, en recul de 62 cents par rapport à la clôture de jeudi.

Le marché digérait les très attendus chiffres mensuels du chômage aux États-Unis, une demi-heure environ après leur publication.

«Il n'y a pas eu tellement de mouvement juste après le rapport. Les chiffres sont évidemment un peu décevants, mais étant donné que ceux du cabinet APD (publiés jeudi) étaient similaires, ça n'a pas été un choc», a expliqué Phil Flynn, de PFGBest Research.

Les États-Unis ont détruit 85 000 emplois en décembre, après être revenue dans le vert en novembre après vingt deux mois de destructions de postes, concluant l'année 2009 sur une note morose.

«Le marché tente d'évaluer ce que cela signifie pour les prix du pétrole. On peut dire que le marché de l'emploi s'améliore, même si les chiffres ne sont pas aussi bons qu'attendu», a souligné Phil Flynn, ajoutant que les investisseurs allaient maintenant observer comment les marchés boursier et obligataire réagissaient à la nouvelle.

Le dollar s'est affaibli après la publication du rapport, mais cela n'apportait pas de soutien au marché pétrolier.

Les investisseurs continuaient par ailleurs de surveiller la météo, alors que la vague de froid qui sévit actuellement dans plusieurs régions du monde a participé à l'impressionnante série de dix séances consécutives de hausse du baril texan, qui a pris fin jeudi.

«Le temps froid est en majeure partie intégré dans les prix. Mais tout signe de réchauffement ou de rechute pourrait avoir un impact sur le marché», a indiqué Phil Flynn.