Les prix du pétrole ont encore progressé mardi à New York, après avoir bondi à leur plus haut niveau depuis la fin octobre, sur fond de vague de froid dans l'hémisphère Nord.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en février a terminé à 81,77$, en hausse de 26 cents par rapport à lundi.

Il avait bondi de plus de deux dollars la veille, déjà en raison du froid. Et il a touché dans les échanges électroniques précédant la séance mardi 81,99$, son plus haut niveau depuis la fin octobre, avant de connaître une journée très hésitante.

Les opérateurs estiment que les températures glaciales qui se sont abattues sur l'Amérique du Nord, l'Europe et l'Asie devraient doper la consommation d'énergie. Cela devrait aussi se traduire par une diminution des stocks de produits pétroliers, actuellement largement excédentaires, notamment aux États-Unis, où leur niveau est publié chaque semaine.

«Tout le monde se rend compte qu'il fait froid dehors», a commenté Phil Flynn, de PFG Best Research.

Mais «avec le froid désormais intégré dans les prix, et le dollar stable, il n'y a pas grand-chose pour orienter le marché», a tempéré l'analyste, expliquant les mouvements volatils des prix.

Tout affaiblissement de la monnaie américaine, comme observé lundi, encourage les investisseurs à acheter des matières premières, libellées en dollars et donc moins chères.

«Le pétrole a réalisé une bonne performance hier (lundi), je pense que le marché digère (cette hausse, ndlr) et attend de voir à quoi vont ressembler les chiffres des stocks» pétroliers américains, diffusés mercredi, a noté de son côté Ellis Eckland, analyste indépendant.

Le marché a ainsi résisté à des «vents contraires», selon l'analyste: «La Bourse baisse, le dollar est stable, donc il n'y a aucun soutien.»