Les prix du pétrole montaient à leur plus haut niveau depuis fin octobre lundi à l'ouverture des échanges à New York, dopés par le froid qui s'est abattu sur de nombreuses régions de l'hémisphère nord, des Etats-Unis à la Chine en passant par l'Europe.

Vers 9h10, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en février s'échangeait à 81,38 dollars, en hausse de 2,02 dollars par rapport à jeudi.

Il a touché à l'ouverture 81,68 dollars, un niveau plus atteint depuis le 21 octobre, lorsqu'il était grimpé à 82 dollars, son prix le plus élevé de l'année 2009.

Le marché pétrolier était entraîné «par le froid qui règne actuellement, pas seulement aux Etats-Unis», a souligné Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. «La demande de fioul de chauffage va se traduire par une demande (plus forte) de brut», a-t-il expliqué.

Des températures très froides touchaient lundi une partie de l'Europe et le nord-est des Etats-Unis. En Chine, le nord du pays a connu ses plus importantes chutes de neige en cinquante ans et les températures descendaient jusqu'à -32 degrés.

En Inde, au moins 42 personnes ont succombé au cours du week-end à une vague de froid qui s'est abattue dans le nord.

Pour les analystes, le froid devrait stimuler la consommation, ce qui devrait réduire les excédents de stocks pétroliers, actuellement très importants.

Aux États-Unis, les réserves ont déjà nettement reculé lors des dernières semaines.

Plus généralement, selon Andy Lipow, «les gens anticipent de la croissance économique pour 2010, ce qui va se traduire par une hausse de la demande pour le brut et les produits pétroliers».

Les cours du pétrole, après avoir été presque divisés par cinq en 2008, ont rebondi de 77,94% en 2009.