Les cours du pétrole ont terminé une année de convalescence sur une note tout juste positive jeudi à New York, le baril ne gagnant que quelques cents, mais enregistrant un bond de près de 80% sur 2009.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en février a terminé à 79,36 dollars, en hausse de 8 cents par rapport à mercredi.

Le marché du pétrole est allé à contre-courant des autres places, surmontant un dollar quelque peu raffermi et un marché boursier dans le rouge, même si le baril n'a pas réussi à terminer l'année au-dessus de la barre des 80 dollars, touchée en séance.

«Cela reflète la force du rapport entre l'offre et la demande à court terme», a expliqué Ellis Eckland, analyste indépendant, mise en lumière par la confirmation mercredi de la diminution des stocks de brut et de produits distillés, dont le fioul de chauffage, aux Etats-Unis.

La semaine précédente, ces deux catégories clés avaient déjà enregistré des chutes massives et inattendues.

«Historiquement, avant 2008, on observait souvent une hausse en janvier, parce qu'il fait froid, que la demande est plus forte», a rappelé Ellis Eckand, estimant que ce même phénomène jouait actuellement, alors que les températures ont nettement baissé.

«On revient à la normale en quelque sorte, parce que le marché était très déséquilibré», a ajouté M. Eckland.

Une solide ascension de dix mois a donc porté le baril non loin de son sommet de l'année, enregistrant un bond de 77,94% sur l'année en 2009.

Il est monté jusqu'à 82 dollars, en octobre, pour un prix moyen de 62 dollars sur cette année, ont calculé les analystes de Barclays Capital. Il est tombé sous 33 dollars en janvier, en pleine récession.

Les participants tournaient donc la page 2009, «une année passée en mode convalescence», tandis que 2010 devrait être une «année de transition entre la faiblesse de la demande en 2009 et le retour attendu à une contraction de l'offre en 2011», selon l'équipe de Barclays Capital.