Les prix du pétrole ont de nouveau cédé à la pression négative qui pèse sur le marché en enregistrant lundi leur neuvième séance de baisse d'affilée, incapables de profiter du dynamisme des Bourses.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en janvier s'est établi à 69,51$ à la clôture, en baisse de 36 cents par rapport à vendredi.

C'est la neuvième baisse consécutive pour le baril, qui cumule un repli de plus de 11%. Le baril a même chuté dans la journée jusqu'à 68,59$, un niveau qui n'avait plus été observé depuis le 5 octobre.

Dans une séance «terne», le marché a manqué d'élan après une brève incursion au dessus de 70$, a expliqué Phil Flynn, de PFG Best Research.

Les cours du brut n'ont été soutenus ni par la hausse des marchés boursiers, ni par un petit repli du dollar. Depuis une dizaine de jours, la glissade des prix du pétrole avait pourtant accompagné un net raffermissement de la monnaie américaine.

«Le pétrole avait largement bénéficié d'un dollar affaibli. Maintenant qu'il ne l'est plus autant, l'attention se porte de nouveau sur l'offre et la demande, et la demande est plus qu'abondante», a souligné Phil Flynn.

Des informations sur une hausse de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) alimentaient les craintes de déséquilibre du marché, a ajouté M. Flynn.

Même constat pour Adam Sieminski, de Deutsche Bank, qui notait que «les inquiétudes persistent sur les perspectives de la demande, qui ne sont pas aussi solides que les gens ne le pensaient il y a un mois».

Sur un an, malgré une base de comparaison faible -la crise financière battait son plein l'an dernier à la même époque- la consommation aux États-Unis a reculé, comme l'a indiqué le rapport hebdomadaire du département à l'Énergie américain la semaine dernière.

Le niveau élevé des réserves en Amérique du nord pesait lourdement sur le baril texan, qui vaut deux dollars de moins que le baril de Brent à Londres.