Les prix du pétrole ont terminé en baisse jeudi à New York, le baril de référence cédant finalement 13 cents à 70,54$ au terme d'une séance hésitante durant laquelle le baril est passé brièvement sous les 70$.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en janvier s'est établi à 70,54$ à la clôture, en baisse de 13 cents par rapport à celle de mercredi, au plus bas depuis début octobre.

Le baril a réalisé ainsi sa septième séance consécutive de baisse, ayant accumulé près de huit dollars de pertes, soit quasiment 10%.

«Il n'y a vraiment aucune preuve qu'une reprise vigoureuse et pérenne soit en chemin», a expliqué Mike Fitzpatrick, de MF Global, soulignant que la hausse des prix du pétrole avait longtemps été soutenue par l'anticipation d'une meilleure demande à l'avenir.

Le baril a hésité tout au long de la séance, sur la base d'indicateurs économiques mitigés.

L'Italie est sortie de la récession au troisième trimestre, et le déficit commercial des États-Unis a baissé de façon inattendue en octobre. En revanche, les nouvelles inscriptions au chômage aux États-Unis ont réservé une mauvaise surprise, avec une augmentation contre toute attente la semaine passée.

«Les acteurs du marché semblent lentement parvenir à la conclusion qu'une véritable reprise, à la fois mondiale et américaine, va prendre des années», a également indiqué Jason Schenker, de Prestige Economics.

Le dollar, stable jeudi après s'être redressé au cours des derniers jours, n'a pas apporté de soutien à la petite hausse du baril observée à l'ouverture.

«Le pendule du marché a largement oscillé vers le pessimisme», a encore estimé Mike Fitzpatrick, et le baril est même descendu jusqu'à 69,81$ en séance.