L'agence américaine sur l'Énergie (EIA) a revu à la baisse mardi, pour la première fois depuis trois mois, sa prévision de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2010, qui devrait être nourrie en grande partie par les pays émergents.

Dans son rapport mensuel, l'agence, émanation du département américain de l'Énergie, estime que la consommation de la planète devrait s'élever à 85,22 millions de barils par jour en moyenne l'année prochaine, soit 1,1 million de barils de plus qu'en 2008 (après -1,66 million cette année).

Elle prévoyait auparavant un rebond plus marqué, de 1,26 million de barils.

Les pays hors de l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE, qui regroupe les pays industrialisés) «devraient compter pour presque la totalité de cette croissance», note l'EIA.

«La croissance estimée de la consommation de pétrole des pays de l'OCDE est de seulement 100 000 barils par jour en 2010, malgré une hausse de 270 000 barils par jour aux États-Unis, après une année 2009 très faible», ajoute-elle.

Cette hausse de la demande aux États-Unis est un peu plus réduite que la précédente prévision, qui était de +290 000 b/j.

L'agence américaine a par ailleurs légèrement revisé sa prévision de prix du baril de brut léger américain pour cet hiver (octobre à mars), à 76$ le baril, soit un dollar de moins que dans son précédent rapport. Elle voit monter le baril à 82$ d'ici à décembre 2010.

Il s'échangeait mardi vers 12h45 à New York à 72,80$.