Les prix du pétrole ont baissé pour la troisième séance de suite vendredi à New York, malgré le recul surprise du chômage aux États-Unis, plombé par un fort renforcement de la monnaie américaine.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en janvier a terminé à 75,47 dollars, en recul de 99 cents par rapport à la clôture de jeudi.

Les cours ont d'abord bondi après la diffusion des statistiques mensuelles de l'emploi aux États-Unis, avant de repartir à la baisse.

Le taux de chômage a baissé de manière inattendue en novembre, à 10%, avec seulement 11 000 licenciements nets, soit dix fois moins qu'en octobre. Les destructions d'emplois du mois ont été les plus faibles mesurées depuis décembre 2007, mois d'entrée des États-Unis dans la récession.

«Le brut dépend du dollar», a résumé Jason Schenker, de Prestige Economics. «Quand l'indicateur est annoncé très bon, on pense que cela va faire monter les prix du pétrole, mais cela fait monter le dollar plus que toute autre chose, et cela pèse sur le brut».

Face à la monnaie américaine, l'euro est ainsi passé de plus de 1,50 dollar à moins de 1,49.

«Le pétrole est libellé en dollars: quand le dollar se renforce, on n'a pas besoin d'avoir un pétrole aussi cher pour avoir le même pouvoir d'achat», a expliqué M. Schenker.

Le récent affaiblissement du billet vert avait poussé les investisseurs vers les matières premières, une manière de se protéger contre une perte de valeur de leur capital.