Le Canada est peut-être sorti de la récession à la fin de l'été, selon Statistique Canada, mais la crise sévit toujours dans 10 des 25 plus importantes villes du pays.

Dix villes canadiennes, dont Trois-Rivières et Saguenay au Québec, étaient encore en territoire négatif au troisième trimestre, selon le suivi réalisé par le service de recherche de la Banque CIBC.

D'un océan à l'autre, les villes peinent à se remettre en marche. «Dans les principaux centres métropolitains du Canada, l'impulsion économique est à son plus bas depuis 1991», souligne Benjamin Tal, économiste principal et auteur du Metro Monitor, l'indice qui mesure l'activité économique dans les principales villes canadiennes.

Le nombre de villes en récession est deux fois plus élevé qu'au début de l'année, selon l'indice établi par la banque à partir de neuf variables comme le taux de chômage ou les faillites.

Les 10 villes souffrantes sont en Ontario (8) et au Québec (2) ce qui, selon Benjamin Tal, traduit bien problèmes qui affligent ces deux provinces: «L'affaiblissement de leurs secteurs manufacturiers et forestiers, la baisse de la demande à l'importation des États-Unis et de la vigueur du dollar canadien.»

C'est Halifax qui vient en tête du bulletin de santé de la CIBC, suivie de Regina et de Saskatoon.

Montréal vient au 10e rang, devant Ottawa (11e) et Vancouver (12e), mais derrière Québec (9e) et Toronto (7e).

La ville de Toronto a dégringolé dans le palmarès de la CIBC, passant de la deuxième à la septième place depuis le début de l'année. Le taux de chômage à Toronto est maintenant au 4e rang des plus élevés parmi les villes canadiennes.

Montréal, pour sa part, est la ville où le nombre de faillites d'entreprises est le plus élevé au pays. Deux autres villes québécoises, Trois-Rivières et Sherbrooke, suivent au classement.