Les prix du pétrole ont fini en baisse mardi à New York, le baril venant s'échouer à 76$, miné par des chiffres de croissance moins forts qu'attendu aux États-Unis et la perspective de voir les stocks continuer de grossir.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en janvier a terminé à 76,02$, en baisse de 1,54$ par rapport à la clôture de lundi.

La combinaison d'une croissance décevante aux États-Unis au troisième trimestre et d'une probable hausse des stocks hebdomadaires ont pesé sur le marché, a expliqué Bart Melek, de BMO Capital Markets.

La croissance du produit intérieur brut américain au troisième trimestre a été revue en baisse, à 2,8% en rythme annuel, confirmant que la reprise économique du pays se fait sans grand élan, un mauvais signe pour la demande d'or noir.

Le baril, quelque peu hésitant à l'ouverture, a nettement baissé dans l'heure qui a suivi la publication de ce chiffre.

De plus, les investisseurs s'inquiétaient d'une nouvelle augmentation des réserves de pétrole aux États-Unis, alors même que l'offre est déjà surabondante. Le rapport hebdomadaire du département de l'Énergie est attendu mercredi.

Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, les stocks de brut devraient avoir augmenté de 1,5 million de barils, ceux d'essence de 500 000 barils et ceux de produits distillés de 200 000 barils.

Ces derniers sont supérieurs de près de 28% au niveau observé l'année dernière à la même époque.

«Le taux de chômage élevé ne soutient vraiment pas la demande d'essence», a indiqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates, tandis que le marché scrute la météo «en particulier dans le Nord-Est (des Etats-Unis) où la consommation de fioul de chauffage est élevée».

«Parce que si les températures restent modérées, les réserves de produits distillés ne diminueront pas beaucoup», a ajouté l'analyste.