Les prix du pétrole ont chuté jeudi à New York, la forte hausse des stocks pétroliers aux États-Unis rappelant au marché que la demande du pays reste en berne.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en décembre a terminé à 76,94$, en baisse de 2,34$ par rapport à la clôture de mercredi.

En baisse modérée à l'ouverture des échanges, les cours ont décroché après la diffusion des statistiques hebdomadaires du département américain de l'Énergie (DoE), qualifiées d'«horribles» par les analystes de Morgan Stanley.

Ces chiffres ont montré «des hausses significatives (des stocks pétroliers américains, ndlr) malgré de faibles importations, alors que la demande reste au plus bas», ont-ils fait valoir.

Les réserves de brut, qui avaient connu un repli inattendu la semaine précédente, sont repartis à la hausse la semaine dernière. Elles ont progressé de 1,8 million de barils, soit plus qu'attendu par les analystes.

Et les stocks d'essence comme de produits distillés (gasole et fioul de chauffage) ont augmenté à la surprise du marché, respectivement de 2,5 millions de barils et de 300 000 barils.

Et malgré la reprise naissante dans la première économie mondiale, également premier pays consommateur d'or noir, la demande y est restée en baisse de 4,7% lors des quatre dernières semaines par rapport à la même période de 2008.

«Les chiffres du DoE ont déçu les courtiers du marché pétrolier», a reconnu Adam Sieminski, de la Deutsche Bank. «Les hausses (des stocks) suggèrent que l'offre reste forte, et la demande faible».

«Et le dollar s'est renforcé, c'est en général suffisant pour faire baisser les prix», a-t-il ajouté.

L'affaiblissement ces derniers temps de la monnaie américaine avait poussé les investisseurs en masse vers les matières premières, une manière de se protéger contre une perte de valeur de leur capital.