Le groupe minier anglo-australien Rio Tinto a relevé mercredi sa prévision de production de minerai de fer pour l'année en cours, après avoir enregistré une production record au troisième trimestre, et a évoqué des «signes de reprise» tout en restant prudent pour ses perspectives.

«Nous constatons les premiers signes d'une reprise sur plusieurs de nos marchés clefs, même si nous restons prudents concernant nos perspectives pour le court terme», a commenté le directeur général du groupe Tom Albanese, dans le rapport trimestriel de production de Rio Tinto. «Nos activités continuent à fonctionner de manière efficace», a-t-il ajouté, assurant que les «réductions de coûts continuent à un rythme soutenu» et rappelant que le groupe a poursuivi son programme de cessions, pour réduire sa dette.

Concernant la production, Rio Tinto a fait état d'un «nouveau trimestre record» pour sa grande spécialité, le minerai de fer, en hausse de 12% par rapport à un an plus tôt, à 47,5 millions de tonnes.

Et il a porté sa prévision de production annuelle «entre 210 et 215 millions de tonnes», alors qu'il tablait auparavant sur 200 millions. Il a souligné que ses mines de Pilbara, dans l'Ouest australien, fonctionnaient à plein régime, au-delà de leur capacité théorique.

Et le groupe a assuré que ses livraisons de minerai à la Chine se maintenaient à un niveau élevé, en dépit de l'affaire de l'arrestation de plusieurs employés de Rio Tinto par les autorités chinoises.

La production de minerai de cuivre n'est pas en reste : elle a augmenté de 24%, et celle de cuivre raffiné de 46%.

En revanche, la demande d'aluminium est restée déprimée, ce qui a entraîné une chute de 16% de la production de bauxite, tandis que celle d'alumine a légèrement augmenté (+1%).

La production de diamants a continué à chuter, de 51% par rapport à un an plus tôt sur le trimestre, et celle de charbon a été mitigée.