Les prix du pétrole ont bondi à New York jeudi, le baril de référence gagnant 2,12$ à 71,69$, les investisseurs se réfugiant dans les matières premières face à l'affaiblissement prononcé du billet vert.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en novembre a terminé à 71,69$, une augmentation de 2,12$ par rapport à la clôture de mercredi.

«Il y a des inquiétudes face à la faiblesse du dollar, qui ont provoqué d'énormes flux de capitaux vers les matières premières», a expliqué Ellis Eckland, courtier indépendant.

Soucieux de ne pas voir leurs portefeuilles perdre de la valeur avec la baisse de la monnaie américaine, les investisseurs privilégiaient les actifs tangibles comme le pétrole, mais aussi l'or, qui a touché de nouveaux records pour le troisième jour consécutif.

Le baril est monté jusqu'à 72,55$, au plus haut depuis deux semaines.

Le marché pétrolier a aussi été dopé par l'optimisme qui traversait les autres places financières.

«Le marché boursier monte, ce qui signifie que les gens ont une meilleure opinion (de l'économie) et pour la demande» de pétrole, a rappelé Ellis Eckland.

Le marché pétrolier avait repris sa marche en avant dès mercredi soir, après les résultats du producteur d'aluminium Alcoa, qui a révélé un bénéfice après trois trimestres de pertes, a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

Un indicateur meilleur que prévu est venu s'ajouter à ces facteurs jeudi avant l'ouverture du marché: les nouvelles inscriptions au chômage sont reparties en baisse plus forte qu'attendu la semaine passée, de 6,0% par rapport à la semaine précédente.