L'agence américaine sur l'Énergie (EIA) a légèrement relevé mardi ses prévisions de demande mondiale de pétrole pour la fin 2009 et 2010, expliquant que la reprise économique, notamment en Asie, devrait soutenir la consommation d'énergie.

Dans son rapport mensuel, l'agence, émanation du département américain de l'Énergie, estime que la demande devrait avoir baissé en moyenne de 1,79 million de barils par jour cette année, une prévision quasi identique à celle du mois dernier.

Mais pour le seul 4e trimestre, elle attend maintenant une hausse deux fois plus marquée qu'auparavant, de 400 000 barils par jour (b/j) en glissement annuel. Et pour l'ensemble de 2010, elle table désormais sur une consommation mondiale en progression de 1,1 million de b/j, contre +900 000 b/j en septembre.

«Une croissance économique soutenue en Chine et des signes de reprise dans les autres pays asiatiques continuent de nourrir les attentes de rebond de la consommation mondiale de pétrole», a expliqué l'EIA, qui ajoute que ses ajustements de prévisions se basent «en grande partie sur la révision de la croissance asiatique».

L'agence a cependant maintenu ses prévisions de prix, à 70$ le baril pour la fin de l'année et 75$ «d'ici à décembre 2010», «parce qu'une forte offre de pétrole persiste sur le marché».

Elle rappelle que les stocks des pays industriels de l'OCDE, qui couvrent 61 jours de consommation, sont «bien au dessus des niveaux moyens pour cette période de l'année».

Elle dit aussi s'attendre à ce que la production des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) «augmente progressivement (...) en réponse aux anticipations de rebond de la demande, à moins que les cours ne chutent brusquement de leurs niveaux actuels».

Le baril de brut oscille depuis plusieurs mois autour des 70$ à New York. Vers 10h15 mardi, il valait 71,70$.

Pour les seuls États-Unis, l'EIA ne prévoit plus qu'un recul de 730 000 b/j de la consommation cette année, contre -780 000 b/j le mois dernier. Elle prévoit un rebond de 320 000 b/j en 2010, contre +260 000 b/j auparavant, à la faveur d'une «modeste reprise économique».