Les prix du pétrole ont enregistré un très fort rebond mercredi à New York, le baril engrangeant près de 4$, soit 5,8%, pour renouer avec les 70$, soutenus par une interprétation positive du rapport hebdomadaire sur les stocks de pétrole.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en novembre a terminé à 70,61$, une progression de 3,90$ par rapport à la clôture de mardi.

Les prix ont été dopés par le rapport hebdomadaire sur les stocks américains de pétrole, qui a été interprété comme un facteur de soutien pour les prix malgré une augmentation de 2,8 millions de baril des réserves de brut.

«Grâce à une hausse de la demande de produits pétroliers, et un recul modeste des importations de brut, les réserves de pétrole américaines n'ont augmenté que de 3,4 millions de barils» la semaine passée, a souligné Nic Brown, de Natixis.

Une semaine plus tôt, l'augmentation des stocks de plus de 11 millions de barils avait fait chuter le baril, de presque 3 dollars, sous les 69$.

Les réserves totales accumulées à Cushing, le principal terminal pétrolier aux États-Unis situé dans l'Oklahoma (sud), ont reculé de 1,5 million de barils, a noté de son côté Hussein Allidina, de Morgan Stanley, ce qui les place à leur plus bas niveau de l'année.

Les chiffres pour l'essence et les produits distillés se sont révélés meilleurs que prévu.

Les stocks de distillats, dont le gazole et le fioul de chauffage, ont progressé de 300 000 barils, moins que les 1,1 million attendus, et ceux d'essence ont reculé de 1,6 million de barils, alors que les analystes interrogés par Dow Jones Newswires tablaient sur une hausse.

«D'une manière générale, le marché du brut devrait s'ajuster progressivement à un rythme raisonnable», ont estimé les analystes de Barclays Capital.