Les prix du pétrole ont nettement rebondi jeudi à New York, un brusque affaiblissement du dollar en fin de séance renforçant l'attractivité du brut.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en octobre a terminé à 72,49$, en hausse de 1,06$ par rapport à son cours de clôture de mercredi.

À Londres, sur l'InterContinentalExchange, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance identique a gagné 86 cents à 72,51$.

En baisse une grande partie de la journée, les cours sont repartis à la hausse de manière très ferme» peu avant la fin de séance, a observé Phil Flynn, de PFG Best Research. «Cela s'explique en partie par l'évolution de la Bourse, en partie par celle du dollar», a-t-il expliqué.

Wall Street effaçait une grande partie de ses pertes en fin de séance, ce qui rendait les opérateurs du marché pétrolier plus optimistes quant aux perspectives économiques.

Parallèment, la monnaie américaine a subi un brusque décrochage, ce qui a rendu plus attractif l'or noir pour les acheteurs munis d'autres devises.

Les cours des matières premières se montrent très sensibles ces dernières semaines à l'évolution du billet vert.

«Le facteur le plus important, de loin, a été la chute du dollar», a approuvé le courtier indépendant Ellis Eckland, pour qui les cours ont aussi trouvé un soutien technique avec une brève incursion sous le seuil psychologique de 70$.

De la même manière, mardi, le prix du baril avait touché 75$ à New York pour la première fois depuis 10 mois, avant de brusquement repartir à la baisse, un repli qui s'était prolongé mercredi et jeudi matin.

«Les cours sont coincés dans une fourchette de variation», a estimé Phil Flynn. «Ils ne parviennent pas à monter au dessus de 75$, ni à descendre en dessous de 70$, et ils semblent qu'ils vont rester à ce niveau pendant un moment», a-t-il ajouté.

Les indicateurs économiques du jour sont ressortis meilleurs que prévu, ce qui a favorisé également une remontée des prix.

La contraction de l'activité des États-Unis au deuxième trimestre a été confirmée à 1,0% en rythme annuel. Les économistes anticipaient une révision faisant apparaître une baisse du PIB de 1,5%.

Et un des dirigeants de la banque centrale américaine, Jeffrey Lacker, a estimé que l'économie du pays était en train de sortir de sa récession et que le trimestre en cours devrait faire apparaître une hausse de l'activité.

Une porte-parole du FMI a de son côté déclaré que l'économie mondiale se portait mieux.

Les opérateurs du marché pétrolier espèrent qu'avec une reprise économique, qui semble imminente, la consommation mondiale d'or noir repartira à la hausse, après deux années de contraction.