Les prix du pétrole ont reculé mercredi à New York, à la suite d'une progression surprise des stocks de brut aux États-Unis, qui a rappelé au marché l'abondance actuelle de l'offre disponible

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en octobre a terminé à 71,43$, en recul de 62 cents par rapport à son cours de clôture de mardi.

Il avait perdu plus de 2$ la veille, après être grimpé à 75$ pour la première fois depuis octobre 2008.

Ce nouveau repli des cours est venu «en réaction au fait que les stocks de brut ont progressé, alors que le marché s'attendait à une baisse», a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. «Cela a été la plus grosse surprise pour le marché aujourd'hui», mercredi.

Après un repli spectaculaire et inattendu la semaine précédente, les réserves de brut se sont reconstituées aux États-Unis la semaine dernière, selon les chiffres hebdomadaires du département américain de l'Energie. Même modérée (200 000 barils), cette hausse vient à l'encontre des prévisions des analystes.

Les analystes de Morgan Stanley ont cependant jugé ces statistiques, dans le détail, «haussières», car en dehors de la côte Ouest du pays, les réserves de brut ont reculé. La demande de produits raffinés montre en outre des signes d'amélioration par rapport aux semaines précédentes, «atteignant son plus haut niveau en 10 semaines», ont-ils souligné.

Les stocks d'essence ont en outre baissé plus que prévu.

Mais pour Andy Lipow, «les stocks d'essence sont à des niveaux plus que suffisants pour cette période de l'année, et on n'a toujours pas d'ouragan qui pourrait se diriger vers le golfe du Mexique et affecter l'activité des raffineries et la production de pétrole».

La saison des ouragans de l'Atlantique s'étend de juin à novembre. Contrairement à l'an dernier, marquée par plusieurs tempêtes tropicales importantes, aucune n'a menacé pour l'instant cette région essentielle pour l'industrie pétrolière américaine.