Les prix du pétrole ont fortement rebondi mardi à New York, après deux séances de repli marqué, soutenus par la remontée des marchés boursiers.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en septembre a terminé à 69,19$, en hausse de 2,44$ par rapport à son cours de clôture de lundi.

Après une chute de près de 4$ des cours entre vendredi et lundi, «on observe un rebond du marché», a commenté Phil Flynn, de PFG Best Research. «La Bourse est en hausse, cela donne confiance au marché pétrolier».

Wall Street repartait à la hausse mardi, après deux séances de recul causé par une vague de pessimisme des investisseurs quant à la vigueur de la reprise économique, à laquelle les opérateurs lient un redémarrage de la demande d'énergie.

«Des statistiques économiques positives en provenance de la zone euro ont contribué à améliorer l'humeur du marché, récemment assombrie», a jugé pour sa part Mike Fitzpatrick, de MF Global.

L'indice ZEW, qui mesure la confiance des milieux financiers en l'économie allemande, est remonté à son plus haut niveau depuis trois ans.

En outre, la monnaie américaine, qui s'était renforcée vendredi et lundi, se repliait, ce qui rendait plus attractif le brut pour les acheteurs munis d'autres devises.

«Le marché pétrolier garde une certaine résistance», a souligné M. Fitzpatrick.

Mais pour certains analystes, son brusque repli observé lors des dernières séances montre qu'il reste freiné par une situation de l'offre de la demande déséquilibrée.

«Les opérateurs regardent les fondamentaux du marché et voient que la demande reste plus faible que l'an dernier, a estimé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. Les statistiques économiques semblent s'améliorer, mais cela ne se traduit pas encore dans une amélioration de la demande.»

Les opérateurs attendaient désormais les stastiques hebdomadaires du département américain de l'Énergie sur l'évolution des réserves pétrolières américaines et de la consommation d'or noir des États-Unis.

Les analystes interrogés par Dow Jones Newswires tablent sur une progression de 1,5 million de barils des stocks de brut la semaine dernière. Ils anticipent par ailleurs un recul des réserves d'essence, de 800 000 barils, et une petite hausse des stocks de distillats, de 500 000 barils.

Le marché restait également attentif aux premières dépressions tropicales de la saison des ouragans de l'Atlantique, susceptibles de toucher les installations pétrolières du golfe du Mexique, dans le sud est des États-Unis.

Bill, le premier ouragan de la saison, s'est renforcé et a atteint le niveau 2, mais sa trajectoire prévue semblait mardi éviter les zones de forage.