Les prix du pétrole ont progressé jeudi à New York, tirés vers le haut par les chiffres meilleurs que prévu de la croissance en Europe, qui ont alimenté les espoirs de rebond de la demande d'énergie.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en septembre a terminé à 70,52$, en progression de 36 cents par rapport à son cours de clôture de mercredi.

Les facteurs se sont additionnés pour aboutir à «un marché assez robuste», a constaté Bart Melek, de BMO Capital Markets.

«Facteur important, les chiffres européens du produit intérieur brut ont constitué une surprise positive», a-t-il expliqué.

L'activité de la zone euro ne s'est contractée que de 0,1% au deuxième trimestre par rapport au précédent. Et l'Allemagne et la France ont enregistré une expansion de leur économie, à la surprise des économistes.

Ces statistiques ont renforcé l'optimisme né des commentaires de la banque centrale américaine, qui a estimé mercredi que l'activité de la première économie mondiale se stabilisait.

Pour le marché, cela signifie que «l'activité se stabilise plus rapidement qu'anticipé et que nous allons sortir plus vite de la récession, ce qui va se traduire par une progression de la demande» de pétrole, a estimé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

La consommation mondiale d'or noir devrait connaître en 2009 sa deuxième année de contraction d'affilée, un phénomène inédit depuis 25 ans.

Mais aussi bien l'Agence internationale de l'énergie, qui représente les intérêts des pays industrialisés, que le département américain de l'Energie, ont répété cette semaine qu'ils tablaient sur un rebond l'année prochaine, à la faveur d'une reprise économique.

Les cours ont aussi profité d'un net affaiblissement de la monnaie américaine, mouvement qui rend plus attractif le pétrole pour les investisseurs munis d'autres devises.