Les stocks de pétrole brut ont de nouveau augmenté la semaine dernière aux États-Unis, bien plus que prévu par les analystes, tandis que les réserves d'essence ont reculé, selon les chiffres publiés mercredi par le département américain à l'Énergie (DoE).

Les réserves américaines de brut ont progressé de 2,5 millions de barils à 352 millions de barils lors de la semaine achevée le 7 août, soit plus du triple de ce que prévoyaient les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, qui tablaient sur une hausse de 700 000 barils.

C'est la troisième semaine consécutive que ces réserves s'étoffent.

Elles sont désormais supérieures de 18,7% à leur niveau de l'an dernier et restent «au-dessus de la limite haute de la fourchette moyenne (de variation) pour cette période de l'année», a précisé le DoE.

Les stocks d'essence ont eux reculé de 1 million de barils, à 211,9 millions de barils, un peu moins que la baisse de 1,3 million de barils attendue.

Le niveau de ces réserves reste très observé alors que la période des grands déplacements estivaux en voiture aux États-Unis se poursuit.

Elles sont supérieures de 3,6% à leur niveau d'il y a un an et se situent dans la moitié haute de la fourchette moyenne de variation.

Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont quant à eux progressé, augmentant de 800 000 barils, pour s'établir à 162,3 millions de barils. Les analystes tablaient à l'inverse sur un recul de 300 000 barils.

Toujours au dessus de la limite haute des dernières années, ces stocks sont supérieurs de 23,6% à ceux de l'an dernier.

Côté demande, sur les quatre dernières semaines, les Américains ont consommé en moyenne 18,9 millions de barils par jour (mbj) de produits pétroliers, soit une baisse de 3,0% par rapport à la même période de 2008.

La consommation d'essence est au même niveau qu'il y a un an et celle de produits distillés a baissé de 9,4%.

Les raffineries américaines ont ralenti leurs cadences, fonctionnant à 83,5% de leurs capacités contre 84,5% la semaine précédente.

Vers 10h50, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en septembre valait 70,61$, en hausse de 1,16$ par rapport à son cours de clôture de mardi. Il avait ouvert en hausse de 18 cents, mais était monté à plus de 71$ avant la publication des stocks, porté par la hausse des marchés boursiers.