Les prix du pétrole ont de nouveau fini en baisse mardi à New York, sur un marché qui reste inquiet de la faiblesse de la demande américaine.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en août a terminé à 59,52$, en recul de 17 cents par rapport à son cours de clôture de lundi.

Comme la veille, les cours, en hausse à l'ouverture, ont effacé leurs gains en séance pour finir dans le rouge.

«C'est une tentative de rebond qui n'a pas abouti, a commenté Antoine Halff, de Newedge Group. Il s'agit d'inquiétudes sur l'économie en général, avec l'emploi notamment.»

Selon l'analyste, le marché pétrolier a en outre reflété les hésitations de la Bourse de New York, considérée comme un baromètre de l'opinion des investisseurs quant à l'évolution de la situation économique, et donc de la demande d'or noir.

Les cours avaient été soutenus en début d'échanges par une hausse plus marquée qu'attendu des ventes de détail aux États-Unis en juin, que certains ont interprétée comme le signe d'une moindre frilosité des consommateurs.

Mais les indicateurs encourageants pour l'économie ne se traduisent pas pour l'instant par une amélioration de la demande pour les produits pétroliers.

«Les fondamentaux du marché vont se dégrader, a jugé Hussein Allidina, de Morgan Stanley, lors d'une conférence téléphonique. On cherche des signes d'espoir dans la demande et on ne la voit pas. La demande aux États-Unis est en baisse de 20% sur un an.»

Alors que la consommation reste anémique, les stocks de produits pétroliers ont progressé de manière spectaculaire ces dernières semaines aux États-Unis. Les opérateurs étaient donc poussés à la prudence à la veille de la publication des statistiques hebdomadaires du département américain de l'Énergie sur l'évolution de ces réserves.

Les analystes interrogés par l'agence DowJones Newswires s'attendent à une novuelle augmentation des stocks.

Dans son rapport mensuel publié mardi à Vienne, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a confirmé qu'elle prévoyait un recul de la demande mondiale cette année, de 1,65 million de barils par jour (mbj).

Et elle ne table que sur une reprise de 500 000 barils par jour (b/j) l'année prochaine.

Selon Phil Flynn, de PFG Best Research, ces chiffres sont en ligne avec les attentes des analystes et proches des conclusions de l'Agence internationale de l'Énergie.