Les prix du pétrole ont terminé en baisse lundi à New York, le baril de référence cédant 20 cents à 59,69$, dans un marché inquiet pour la consommation d'or noir seulement un an après que les prix eurent atteint des sommets historiques.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en août a terminé à 59,69$, en recul de 20 cents par rapport à son cours de clôture de lundi.

«L'économie va mal et la réalité a rattrapé les échanges», a indiqué James Williams, de WTRG Economics.

Un an après ses records historiques du 11 juillet 2008, au-delà des 147$, le marché est désormais dominé par les craintes sur la consommation, qui sont alimentées par le niveau très élevé des réserves de produits pétroliers aux États-Unis.

«Le marché est dominé par les fondamentaux, qui occupent de plus en plus le devant de la scène. Les réserves d'essence s'étoffent depuis cinq semaines alors que l'on est au coeur de la saison des grands départs» aux États-Unis, a souligné Andy Lipow.

Les prix avaient ouvert en hausse, avant de descendre jusqu'à 58,32$ puis de trouver un peu de soutien du côté de la nette hausse de Wall Street.

Alors que la semaine s'annonce riche en indicateurs économiques, les investisseurs s'inquiètent du calendrier de la reprise économique, refroidis par des chiffres du chômage inquiétants publiés début juillet.

«Le marché se replace pour être plus en ligne avec les fondamentaux, alors que les espoirs d'une reprise économique se fânent et que les régulateurs n'arrêtent pas de parler d'une plus grande transparence, ce que le marché interprète comme une limitation des positions», a noté Mike Fitzpatrick, de MF Global.

La semaine dernière, l'autorité américaine de régulation des marchés de matières premières (CFTC) avait annoncé son intention de s'attaquer à la spéculation sur les marchés énergétiques.