L'autorité américaine de régulation des marchés de matières premières (CFTC) a annoncé mardi son intention de s'attaquer à la spéculation sur les marchés énergétiques en imposant des limites aux opérateurs.

«Je crois fermement que nous devons utiliser de manière déterminée tout ce qui est en notre pouvoir pour faire en sorte que le marché fonctionne honnêtement», écrit Gary Gensler, président de la Commodity Futures Trading Commission dans un communiqué.

M. Gensler annonce dans ce texte que la CFTC envisage d'imposer des «limites de positions» pour «toutes les matières premières en quantité finie, en particulier les matières premières énergétiques, comme le pétrole brut, le fioul de chauffage, le gaz naturel, l'essence ou autres».

Le régulateur fixerait ainsi un plafond au nombre de contrats d'option sur un même produit qu'un opérateur pourrait vendre ou acheter en dehors des contrats pris pour sa couverture, c'est-à-dire pour se prémunir du risque induit par ses positions sur le marché des contrats à terme par exemple.

Contrairement aux contrats à terme, qui prévoient la livraison à une échéance donnée, d'une certaine quantité de marchandise, les contrats d'options fournissent à leur détenteur le droit (mais pas l'obligation), d'acheter ou de vendre, à un prix convenu d'avance, une certaine quantité soit à une date fixée, ou à n'importe quel moment avant une certaine échéance.

Créés initialement comme des contrats d'assurance pour contrebalancer des positions prises par des opérateurs, ce sont de formidables outils de spéculation dans la mesure où ils ne comportent pas d'obligation d'acheter ou de vendre.

La CFTC rappelle qu'elle impose déjà des limites de positions pour «certains produits agricoles», mais que «ça n'est pas le cas pour les marchés énergétiques».

M. Gensler indique que la Commission organisera des discussions avec les partenaires intéressés en juillet et en août pour déterminer la façon de mettre en oeuvre ces nouvelles règles.