Les prix du pétrole ont de nouveau nettement progressé à New York, soutenus par la révision en hausse des prévisions de consommation de l'Agence internationale de l'Énergie qui a rendu le marché plus optimiste sur l'équilibre entre offre et demande.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en juillet a terminé à 72,68$, en hausse de 1,35$ par rapport à son cours de clôture de mercredi.

Il a même fait une percée à 73,23$, au plus haut depuis octobre.

«Tout cela fait partie du mouvement à la hausse permis par la prise de conscience qu'un fort décrochement de la demande est peu probable. Des rapport clés ont été publiés mettant en lumière des révisions en hausse modestes» de la consommation de pétrole, a noté Constanza Jacazio, de Barclays Capital.

Dans son rapport mensuel de juin, l'Agence internationale de l'énergie a révisé en hausse de 120 000 barils par jour sa prévision de demande mondiale de brut, par rapport au mois de mai. Elle a ainsi ramené de 2,6 à 2,5 millions de barils par jour (mbj) le chiffre du déclin attendu pour cette année.

«Cette révision n'implique pas nécessairement un début de reprise économique, mais pourrait simplement indiquer que le pire de la récession est passée», s'empresse toutefois d'ajouter l'Agence, expliquant cette hausse par «une demande plus forte que prévu» dans les pays riches de l'OCDE.

Par ailleurs, les opérateurs ont vu d'un bon oeil le chiffre des importations de brut chinoises, qui se sont «affichées à 4,035 mbj, à peine plus bas que leur record de mars 2008 à 4,085 mbj et en hausse de 5,5% sur un an», rapportait Barclays.

«Le changement dans le sentiment du marché, en termes d'attentes sur l'économie et de prévisions de demande est l'élément clé» qui pousse les prix sur la pente ascendante, a relevé Mme Jacazio.

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