Les prix du pétrole ont perdu de leur élan mardi à New York, partagés toute la séance entre prises de bénéfices et soutien lié à la faiblesse du dollar.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en juillet a terminé à 68,55 dollars, en baisse de 3 cents par rapport à son cours de clôture de lundi.

Malgré une brève incursion à 69,05$, le cours de l'or noir a finalement calé. Le marché avait ouvert en baisse et été très hésitant en fin de séance, après six séances d'affilée d'une progression soutenue.

«On a vu des prises de bénéfices dans la nuit et en début d'échanges», a observé John Kilduff, de MF Global.

«Mais l'histoire reste la même en terme de faiblesse continue du dollar face aux principales devises. C'est le catalyseur-clé, et c'est ce qui a remis le marché sur la pente ascendante», a expliqué l'analyste.

Le dollar a encore glissé un peu plus mardi, à plus de 1,43$ pour un euro, rendant les échanges moins chers pour les investisseurs munis d'autres monnaies.

Cet élan a permis aux prix de l'or noir de pousser à des plus hauts depuis sept mois. Encore bien loin de leur record historique à plus de 147$ en juillet dernier, les cours ont tout de même plus que doublé par rapport au plancher auxquels ils étaient tombés en décembre (32,40$ à New York).

Les investisseurs attendaient maintenant la publication des stocks hebdomadaires de pétrole aux États-Unis mercredi, mais seule une grosse surprise pourrait inverser la tendance sur le marché, selon John Kilduff.

Les réserves de brut, au plus haut depuis 19 ans début mai, ont entamé depuis un mouvement de décrue, qui reste à confirmer.