La Russie a signé mardi des contrats d'un total d'un milliard de dollars pour la livraison d'uranium aux États-Unis destiné à des centrales nucléaires civiles, une première entre les deux pays.

Techsnabexport, la compagnie chargée des exportations de l'Agence fédérale russe de l'énergie atomique (Rosatom), a signé ces accords à Moscou avec trois sociétés américaines réunies au sein du groupe Fuelco, a indiqué à l'AFP le porte-parole de Rosatom, Sergueï Novikov.

«Le montant de l'accord s'élève à un milliard de dollars et il s'étend sur la période de 2014 à 2020», selon le porte-parole.

Moscou ne vendait jusqu'ici à Washington que de l'uranium provenant d'ogives nucléaires qu'elle «retravaillait» jusqu'au stade «faiblement enrichi» pour qu'il puisse être utilisé comme combustible pour les réacteurs des centrales nucléaires américaines. Le délai de ce contrat, qui portait sur 500 tonnes d'uranium, expire fin 2013.

En février 2008, les États-Unis et la Russie avaient signé un accord libéralisant les exportations d'uranium destiné au marché américain.

La Russie a également «signé mardi un contrat avec la compagnie japonaise Chubu» Electric Power pour les livraisons au Japon d'uranium faiblement enrichi entre 2012 et 2022, a indiqué le PDG de Techsnabexport, Alexeï Grigoriev, juste après la signature du document, en marge de l'exposition internationale Atomexpo-2009.

Ce contrat de quelque 100 millions de dollars permettra à la Russie de contrôler d'ici 2020 environ 30% du marché japonais de l'uranium faiblement enrichi, selon ce responsable russe.

La part russe du marché de l'uranium destiné au nucléaire civil, qui «s'élevait déjà à 23%, passera dorénavant à 25%-30%», grâce à la signature de ces contrats, a déclaré Alexeï Grigoriev.