Le rétablissement du baril est assez fort depuis deux mois, et il est lié en ce sens à l'anticipation de reprise du marché en général. «Pourtant, ce rebond reste encore dans une phase technique puisqu'il s'agit toujours de la première réponse des acheteurs à la suite de l'effondrement des prix», estime Jean-Marc Bourgineau, analyste de marché chez Jitney Trade. Les prix se sont éloignés de la moyenne mobile à 200 jours. «La baisse a été trop loin, trop vite, dit M. Bourgineau. Le prix du baril doit se normaliser avec cette moyenne. C'est ce à quoi nous assistons actuellement.»

La prochaine étape sera la correction du rebond ou une prise de profits afin d'attendre de voir si la reprise économique est validée ou non. La question est de savoir à quel moment et à quel prix cette «respiration» arrivera.

«Généralement, le prix tend à tester cette moyenne; parfois il la dépasse légèrement», précise M. Bourgineau. La moyenne à 200 jours est actuellement à 65$US.

Potentiel limité

Mais une autre mesure est aussi utilisée pour déterminer le prix cible, explique Jean-Marc Bourgineau. Durant la période de stabilisation du prix de décembre à mars, le baril a évolué entre 32,50$US et 50$US, créant un «trading range» d'une amplitude de 17 à 18$US. Puis le baril a réussi à passer les 50$US au moment où les acheteurs ont commencé à anticiper une stabilisation économique sur les marchés américains. «Un autre 'trading range' est donc créé, probablement de même amplitude, entre 50$US et 67-68$US, dit l'analyste. Cette zone devrait être la cible pour une prise de profits. Le potentiel est donc limité à ce stade.»

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