Les prix du pétrole ont chuté vendredi, sapés par les inquiétudes sur l'état de la demande dans des économies toujours grippées, prenant ainsi leur distance avec le seuil des 60 dollars.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en juin a terminé à 56,34 dollars, en baisse de 2,28 dollars par rapport à son cours de clôture de jeudi.

«L'euphorie et la théorie d'une reprise de l'économie ont été passées au crible de la réalité», a observé John Kilduff, de MF Global.

Les prix du pétrole n'ont pas résisté à des indicateurs soulignant la gravité de la récession dans les pays de la zone euro.

Jeudi, l'AIE a révisé une fois de plus à la baisse ses prévisions pour la demande mondiale de pétrole en 2009, s'attendant désormais à la plus forte chute annuelle depuis 1981 (-3%), à 83,2 millions de barils (mbj) en raison de la récession économique.

La forte progression du dollar, qui évoluait sous les 1,35 dollar pour un euro au moment de la clôture du marché du pétrole, a renforcé la pression sur les prix, tout comme l'évolution en baisse de Wall Street.