Le dollar canadien, toujours fortement lié au cours du brut, pourrait, comme le prix du baril de pétrole, évoluer dans un large espace de stagnation jusqu'à ce que la relance de l'économie se confirme, observe Jean-Marc Bourgineau, analyste de marché chez Jitney Trade.

Le dollar en est à son troisième mois de reprise depuis que le plancher a été trouvé sur la première zone de support, autour de 76-77 cents US. À ce moment, le baril de pétrole touchait les 33$ US.

«La chute de la devise l'été dernier, alors que le dollar est passé de la parité à la zone des 76 cents US en six mois, a fait exactement le même chemin que le baril de pétrole», remarque M. Bourgineau. Par la suite, le dollar est resté entre 76 et 80 cents US durant le premier trimestre de 2009, pendant que le baril, en pleine tourmente économique, voguait entre les 33 et 50$ US.

Le dollar a repris du mieux depuis. «Les investisseurs prennent le pari que le prix du pétrole va se redresser jusqu'au niveau des 65 à 70$US, soutien Jean-Marc Bourgineau. C'est pourquoi le dollar canadien enregistre de bonnes performances. Comme le baril n'a pas encore atteint les 65$ US, il peut rester du potentiel autour de 88 à 90 cents US pour le huard.»

La première vague d'anticipation s'approche donc des cibles, note l'analyste. La deuxième étape sera la longue attente de la confirmation du redressement économique. «Durant cette période, probablement jusqu'à la fin de l'année, le baril de pétrole devrait osciller entre 50 et 70$US, et le dollar canadien entre 80 et 88 cents US», dit M. Bourgineau.

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