Les travailleurs de l'Aluminerie de Bécancour (ABI), dans le Centre-du-Québec, ont accepté vendredi, dans une proportion d'environ 90%, de se plier aux concessions demandées par leurs patrons.

La plus grande partie de ces employés, ceux qui sont membres du Syndicat des Métallos, ont appuyé à 93 pour cent l'entente qui était intervenue avec la direction d'Alcoa, propriétaire majoritaire d'ABI.

Plus de 500 Métallos ont assisté jeudi soir et vendredi matin à une assemblée générale, au cours de laquelle elle leur a été exposée, et qui s'est terminée par un vote.

Afin de réduire les coûts de production et ainsi de sauver des emplois, les travailleurs ont accepté un plan de réorganisation du travail prévoyant une diminution des heures de 15 pour cent.

Ils ont obtenu en contrepartie que leur convention collective, qui devait prendre fin en novembre, soit reconduite pour trois ans. L'entente comprend des augmentations de salaires, une indexation de la rente de retraite et une amélioration du pécule de vacances.

Alcoa avait averti que, sans accord avant vendredi midi, ABI verrait interrompre une partie de ses activités, une série de cuves devant être fermées. Deux cent soixante-quinze employés risquaient d'être temporairement mis à pied.

ABI produit plus de 418 000 tonnes métriques d'aluminium par année. Près de 1000 personnes y travaillent, dont quelque 870 Métallos. L'entreprise est détenue à 75 pour cent par Alcoa et à 25 pour cent par Rio Tinto Alcan.