La société Petro-Canada (t.pca), qui compte fusionner ses activités avec celles de Suncor Energy plus tard cette année, s'attend à ce que les coûts de son projet d'exploitation des sables pétrolifères de Fort Hills, en Alberta, chutent d'environ 30 pour cent en raison du ralentissement économique, a affirmé mardi son chef de la direction, Ron Brenneman.

La plus récente estimation des coûts de la portion minière du projet était de quelque 14 milliards de dollars, mais maintenant, ce chiffre est probablement de moins de 10 milliards à cause de la baisse des coûts de l'acier, de la main-d'oeuvre et de construction, a précisé M. Brenneman à des analystes lors d'une conférence téléphonique.

«Il s'agit pour le moment d'une estimation sommaire, mais c'est plutôt encourageant pour nous», a-t-il dit.

M. Brenneman a cependant prévenu que l'estimation de Petro-Canada ne correspondait pas nécessairement au coût final réel.

«Nous pouvons nous attendre à une amélioration compte tenu des synergies que nous devrions voir à la suite de la fusion avec Suncor», a-t-il néanmoins avancé.

La société n'a pas l'intention de relancer le projet avant la conclusion de la transaction, qui n'a pas encore été approuvée par les autorités réglementaires et les actionnaires.

L'automne dernier, Petro-Canada et ses deux partenaires dans le projet de Fort Hills, UTS Energy (et Teck Resources, ont annoncé le report, jusqu'à l'an prochain, de leur décision d'investissement relativement à la portion d'exploitation minière du projet.

Petro-Canada a annoncé jeudi avoir enregistré au premier trimestre une perte nette de 47 millions, soit 10 cents par action. La pétrolière avait présenté un bénéfice net de 1,08 milliard, ou 2,22 $ par action, lors de la même période il y a un an, alors que les cours du pétrole étaient largement plus élevés.

Le bénéfice d'exploitation a baissé de 88 pour cent par rapport au premier trimestre de 2008. Il s'est élevé à 111 millions, soit 23 cents par action, pour le trimestre terminé le 31 mars, contre 899 millions, ou 1,86 $ par action, un an plus tôt.

La perte nette est notamment attribuable à une charge liée à l'évaluation de la rémunération à base d'actions. Les pertes liées à la conversion de la dette à long terme libellée en devises étrangères ont également augmenté.

Petro-Canada a annoncé le 23 mars son plan de fusion avec Suncor. Elle s'attend à ce que ce mariage entraîne une augmentation de la production.

L'action de Petro-Canada reculait mardi après-midi de 11 cents à 37,47 $ à la Bourse de Toronto.