La Régie de l'énergie accorde une hausse de 1,2 pour cent des tarifs d'Hydro-Québec. Cette hausse entrera en vigueur le 1er avril 2009.

Hydro-Québec réclamait, à l'origine, le droit d'augmenter les tarifs de 2,2 pour cent.

L'augmentation accordée représente un montant de 1,24$ par mois pour le client résidentiel moyen.

Le groupe Option consommateurs qualifie cette augmentation de déraisonnable, particulièrement en temps de crise économique, et souligne que ce sont les ménages à faible revenu qui seront les plus durement touchés.

L'organisme reconnaît cependant que l'augmentation de revenu réclamée par Hydro-Québec était incontournable en raison de l'adoption de nouvelles normes comptables et de l'imposition de nouvelles normes climatiques.

Lors des audiences de la Régie, Option consommateurs avait toutefois demandé que l'augmentation de revenu soit répartie sur deux ou trois ans afin d'en réduire l'impact sur les consommateurs. D'autre part, selon l'organisme, un étalement aurait permis à la société d'Etat de réaliser une bonne part de ses augmentations de revenu par la croissance normale de ses activités, plutôt que de placer la totalité du fardeau sur le dos des consommateurs.

Option consommateurs rappelle que, depuis six ans, les tarifs ont augmenté de 18,2 pour cent, alors que le coût de la vie, lui, n'a augmenté que de 12,6 pour cent. Durant la même période, le dividende versé à l'actionnaire, en l'occurrence le gouvernement du Québec, a augmenté de 50 pour cent, passant de 1,4 milliards $ à 2,1 milliards $, ce qui fait dire à Option consommateur qu'il y a clairement corrélation entre les augmentations de tarifs et les dividendes versés au gouvernement du Québec, ce qui représente une forme de taxation indirecte.

Dans sa décision rendue vendredi, la Régie a également autorisé un budget de 262 millions $ pour la réalisation du Plan global en efficacité énergétique en 2009, dont 95 millions $ sont destinés à la clientèle résidentielle. Une tranche de 15,4 millions a été mise de côté spécifiquement pour les ménages à faible revenu.