Confronté à l'indifférence du gouvernement fédéral face aux difficultés de l'industrie forestière, un regroupement d'entreprises québécoises réclame que Québec mette en place un programme de soutien semblable à celui de l'industrie automobile en Ontario.

Le président directeur général du Conseil de l'industrie forestière du Québec (CIFQ), Guy Chevrette, a lancé un nouveau cri du coeur, mardi, affirmant que les trois prochains mois seront difficiles pour ce secteur d'activité.M. Chevrette a déclaré que les représentants du gouvernement fédéral s'étaient montrés peu réceptifs, la semaine dernière, lorsqu'il leur a demandé la mise en place d'un programme de garanties de prêts.

Selon lui, le gouvernement du Québec, qui déposera son budget après la rentrée parlementaire prévue la semaine prochaine, pourrait prévoir des dispositions semblables à celles dont l'industrie automobile bénéficie en Ontario.

Devant les sombres perspectives des prochains mois, M. Chevrette a affirmé que le CIFQ s'est résolu à annuler son congrès annuel pour des raisons financières.

Il est aussi revenu à la charge concernant l'effet négatif d'une récente décision d'un tribunal commercial international, qui obligera les entreprises canadiennes à payer une somme de 68 millions de dollars de pénalité à cause d'un surplus d'exportations de bois aux États-Unis.

Selon M. Chevrette, ce jugement est disproportionné par rapport à la faute et il constitue la goutte qui pourrait faire basculer certaines entreprises vers la faillite.

Insatisfait de la sensibilité du gouvernement du premier ministre Jean Charest à l'égard des forestières, M. Chevrette a accusé Québec de ne pas voir à quel point la situation nécessite une intervention d'urgence.

M. Chevrette s'est d'ailleurs plaint du fait que jusqu'ici, le gouvernement québécois a laissé les forces du marché agir dans la consolidation de l'industrie forestière.