Hydro-Québec serait intéressé par les barrages québécois d'AbitibiBowater (t.abh) si la papetière montréalaise, confrontée à d'importants problèmes de dette, les met en vente, affirme le premier ministre Jean Charest.

En décembre, la société a annoncé avoir accepté une offre non contraignante pour la vente de sa participation de 75% dans ses actifs hydroélectriques en Ontario. Ces derniers, d'une capacité totale de 136,8 mégawatts, sont évalués à 540 millions de dollars, et leur cession rapporterait un produit brut de 197,5 millions à AbitibiBowater.

L'entreprise a déjà indiqué qu'elle «examinait» la possibilité de se départir d'autres installations hydroélectriques. Elle en possède notamment à Baie-Comeau et à Jonquière.

Interrogé sur la question en marge du Forum économique mondial tenu la semaine dernière à Davos, en Suisse, M. Charest a soutenu qu'Hydro-Québec devait «absolument s'intéresser» aux actifs hydroélectriques d'AbitibiBowater s'ils devenaient disponibles, mais «pas à n'importe quel prix».

Il faut dire qu'au Québec, toute l'électricité produite par des barrages privés doit être consommée par le propriétaire des installations ou revendue à Hydro-Québec.

AbitibiBowater doit plus de 6 milliards, y compris un prêt non garanti de 347 millions US remboursable d'ici la fin mars, de même qu'une autre somme de 600 millions exigible cet été.