Les prix du pétrole ont nettement reculé lundi à New York, le baril passant brièvement sous les 40 dollars US, dans un marché pessimiste pour la consommation d'or noir alors que les indicateurs continuent de montrer une dégradation de l'économie mondiale.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de <i>light sweet crude</i> pour livraison en mars a fini à 40,08 dollars, en baisse 1,60 dollar par rapport à son cours de clôture de vendredi.

Après avoir perdu environ cinq dollars la semaine dernière, le baril de brut texan, référence du marché new-yorkais, a commencé la semaine par une incursion sous les 40 dollars, tombant au plus bas à 39,83 dollars.

«La situation ne change pas», a soupiré Adam Sieminski, de la Deutsche Bank. «Chaque jour, c'est une compétition entre l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole, ndlr) qui réduit sa production, et l'économie qui détruit des emplois. Cette fois, c'est l'économie qui a gagné», a-t-il expliqué.

Aux Etats-Unis, premier pays consommateur d'or noir dans le monde, les dépenses de consommation des ménages ont reculé pour le sixième mois consécutif.

Sous l'effet de la dégradation de l'économie, la consommation mondiale de pétrole a accusé en 2008 son premier recul depuis 25 ans et pourrait encore baisser cette année, selon les prévisions de nombreux analystes, et de l'Agence internationale de l'Energie.

L'Opep a déjà réduit son offre de 4,2 millions de barils par jour depuis septembre, et son secrétaire général Abdallah el Badri, a jugé jeudi «trop bas» un prix du baril à 50 dollars.

Le cartel semble impuissant face à la dégringolade des cours, qui ont perdu environ les trois quarts de leur valeur depuis le mois de juillet, quand ils avaient frôlé les 150 dollars.